Définition :

Il s’agit d’une activité d’entrainement-repère en grammaire et en orthographe pouvant aller de 15 à 30 minutes selon les phrases proposées et les objectifs fixés par l’enseignant.

Le nombre de mots ne doit pas dépasser la quinzaine (dans les grands niveaux) afin que l’élève ne soit pas en surcharge cognitive.

Les phrases d’une même semaine ou d’une quinzaine (selon le mode de fonctionnement de l’enseignant) doivent suivre une progression réfléchie par l’enseignant (voir exemples en fin d’article).

Objectifs :

La dictée réfléchie réflexive n’est pas une dictée sanction pas plus qu’une dictée évaluative. Elle a pour vocation d’inciter les élèves à réinvestir leurs connaissances en étude de la langue tout en les emmenant à les faire se questionner, réfléchir, sur quelques notions (qui ne sauraient être trop nombreuses) qui ne seront abordées de manière plus systématique et approfondie que plus tard dans la période ou dans l’année.

Cette activité permet, de plus, de mettre en place voire de systématiser un « rituel » de relecture (révision) de texte nécessaire dans toutes les disciplines.

La réussite de l’élève doit être et doit rester le maître-mot de cette activité.

Déroulement (de 15 à 30 minutes) :

1 – PHASE 1 : De  3 à 5 minutes   >  Lecture de la phrase par l’enseignant

L’enseignant lit  la ou les phrases du jour à plusieurs reprises. L’élève n’a rien en main (pas de crayon, pas de stylo).

     La première fois, il la lit comme il pourrait la lire lors d’une lecture offerte.

     La deuxième fois, il la lit en respectant l’organisation syntaxique de la phrase autour du verbe conjugué.

     La troisième fois, il la lit mot à mot (tout en utilisant ses doigts pour appuyer cela, c’est encore mieux, car les élèves peuvent y trouver des indices !) …

… puis une dernière fois correctement afin que les élèves puissent entendre des indices quant à d’éventuelles lettres muettes placées en finale de mots (vivent les liaisons !).

2 – PHASE 2 : De 3 à 5 minutes  >  Écriture de la phrase par les élèves

 Les élèves écrivent la ou les phrases sur le support spécifique (voir plus loin).

Selon le moment de l’année et le niveau de classe, l’enseignant répètera ou non la ou les phrase(s) durant ce temps. Ne pas la/les répéter entraine un effort de mémorisation il est vrai, mais en force également en cela, une meilleure appropriation.

Certains enseignants profiteront de ce temps pour rappeler aux élèves

   > que certains mots sont peut-être incontournables dans une phrase et donc à chercher en priorité,

   > qu’il serait intéressant de se demander ce qui est différent ou similaire entre la phrase du jour et celle de la veille, etc. Il est bien évidemment plus qu’envisageable d’afficher un memo sur les points de vigilance lors de la relecture, memo que les élèves pourraient également posséder en petit format dans leur cahier-outil ou sur leur feuille de travail.

3 – PHASE 3 : De 7 à 15 minutes  >  Dialogue pédagogique

L’enseignant dirige le dialogue pédagogique en guidant les réflexions grammaticales. Les élèves ont posé leur stylo ou leur crayon.

C’est durant ce temps que des repères se mettent en place : chercher systématiquement les verbes conjugués de la phrase, leur sujet, jouer à substituer des mots pour trouver leur classe grammaticale, réfléchir autour de différentes propositions d’écritures d’un mot et laisser aux pairs le soin d’arriver à la forme correcte par la justification prenant appui sur le métalangage, etc.

Il est important d’inciter les élèves à effectuer des comparaisons avec les phrases précédentes (points communs comme différences). L’enseignant veille à guider les interrogations et les réflexions de ses élèves vers les points qui figurent dans les compétences à travailler.

C’est le temps fort de cette activité.

4 – PHASE 4 : De 2 à 5 minutes  >  COPIE de la phrase maintenant corrigée par TOUS les élèves

Les élèves sont les maîtres de la dernière phase (ne pas hésiter à revoir avec eux, avant qu’ils ne reprennent un stylo… d’une autre couleur que celle de la dictée, de préférence …  les différentes étapes de cette dernière phase et l’intérêt de chacune d’elles).

1. L’élève identifie son ou ses erreurs dans sa phrase et les souligne.

2. Il compte ensuite le nombre de mots correctement écrits.

       >  Un des objectifs de l’activité est de montrer à l’élève sa réussite.

3. Il recopie pour finir la phrase écrite au tableau, sous la sienne… et sans erreur, bien sûr,  car il en aura sans aucun doute besoin pour la fois suivante.

Différenciation et dictée réfléchie :

Une dictée à trous est parfaitement envisageable.

L’usage d’un lecteur-enregistreur numérique peut permettre de proposer un travail différencié. Avec ce matériel, un élève peut écrire la même phrase que ses camarades tout en travaillant à son propre rythme. Il profitera ensuite de la discussion pédagogique tout comme ses camarades.

L’enseignant peut également proposer ce matériel à certains élèves travaillant sur des phrases ayant la même ossature que celles du groupe classe mais composées d’un nombre de mots moins importants. Il faut cependant s’interroger sur la pertinence d’un tel choix dans la mesure où le propre de la dictée réfléchie consiste à proposer des phrases n’excédant pas 17-18 mots (en fin de CM2) afin que les élèves puissent se concentrer sur chacun d’eux sans trop avoir à se disperser.

Présentations envisageables pour le support :

NOTA BENE : Bien évidemment, des élèves de Cours Moyen seront parfaitement capables d’utiliser une feuille de classeur pour préparer leur feuille de dictées réfléchies. Une marge tracée au crayon à droite et des sauts de lignes entre les jours (et les paires de phrases : dictée / correction) seront tout aussi judicieux…

Quelques exemples testés en classe :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *